Sénégalissimo


Une autre plogue sur mon blogue !
mardi, 1 décembre 2009, 8:43
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Diely Mori Tounkara

Je me permets de relayer ici un communiqué annonçant le concert d’un grand ami et d’un grand musicien. Je me le permets, d’une part, à cause de l’admiration que je lui voue et, d’autre part, parce que son concert a lieu le jour de mon anniversaire… ce qui fait que des gens que j’aime pourraient être réunis dans un même lieu et penser à moi le jour de mes 34 ans, le cœur remplir de gratitude, en se disant que cette musique a quand même quelque chose de divin et en se sentant plus proche de moi, si loin, grâce à cet instrument sublime qui fait partie du quotidien sénégalais.

Voir Diely Mori Tounkara en concert est le seul moyen d’écouter plusieurs de ses morceaux en ligne, car il n’a encore enregistré aucun album. Ça viendra, mais on ne sait pas quand ! Finalement, vous pourriez courir la chance de gagner l’une des deux guitares de marque Godin qui seront tirées à la fin de la série de concerts « Cordes à cordes ».

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Le ditakh
dimanche, 18 octobre 2009, 17:04
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Étal de ditakh

Étal de ditakh

En janvier dernier, à mon arrivée au Sénégal, j’ai découvert une boisson toute verte, le jus de ditakh, dont je me suis entichée. Le fruit n’étant pas disponible toute l’année, le jus a disparu en mars et il m’aura fallu attendre jusqu’à la semaine dernière pour le retrouver.

Bien que je sois une grande fan du jus, je n’avais encore jamais vu le fruit. En rentrant du centre-ville, la semaine dernière, avec copain sénégalais, nous sommes passés devant une table sur laquelle étaient empilées des boules de couleur marron. Je ne les aurais jamais remarquées si mon ami ne s’était exclamé : « Voilà le ditakh ! »

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Adjuma yi (Les vendredis)
samedi, 17 octobre 2009, 18:15
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Une réunion un vendredi à Dakar, sur lecturerapide.info

Une réunion un vendredi à Dakar : boubous partout

Si les autres jours de la semaine, on prie à la maison ou dans la première jàkka qu’on croise, les vendredis, aux environs de 14 h, les musulmans se rassemblent à la juuma, pour la prière, en groupe. Pour l’occasion, on porte de beaux vêtements, traditionnels. Les vendredis, chez les musulmans, sont un peu les dimanches des chrétiens. Au Sénégal, le vendredi est devenu la journée officiel de la tenue traditionnelle.

Avant, quand je me rendais à la CONFEMEN, où se côtoyaient des collègues des quatre coins de la Francophonie, j’étais plus souvent qu’autrement spectatrice de ces manifestations d’élégance et de tradition. Éblouie par la splendeur des basins et des ganilas, je continuais de mon côté à perpétuer la tradition des casual Fridays.

Avec le nouveau boulot et la vie en communauté qui l’accompagne, les choses vont changer.

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Ci biti (dehors)
vendredi, 16 octobre 2009, 21:48
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Noix de coco sur sahten.com/

Noix de coco sur sahten.com

En février dernier, quand un ami s’était fait agresser, on m’avait dit : « C’est le froid. Il n’y a personne dehors. »

Depuis la fin du ramadan, surtout depuis que la pluie se fait moins présente, on redécouvre les joies de vivre dehors. À l’heure de la descente*, les rues se remplissent de flâneurs qui profitent de la fraîcheur relative. Certains entre amis, en famille ; d’autres seuls, parfois avec un petit émetteur radio à la main, duquel sortent des chants religieux. J’ai moi-même, depuis deux jours, la jeune habitude de rentrer à la maison à pied, un peu plus de trente minutes d’errance, parfois plutôt une heure. Ça dépend.

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Pourquoi faire simple…
jeudi, 24 septembre 2009, 23:49
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Armoiries du Sénégal

Armoiries du Sénégal

Ce matin, je me suis rendue à la police des Étrangers déposer ma demande de « Carte d’étranger ». Une employée du CECI, qui a l’habitude de cette démarche, m’y a accompagnée.

Avant le départ de Montréal, on m’avait demandé d’apporter un certificat de police attestant que je n’avais commis aucun délit en territoire canadien, un acte de naissance et trois photographies.

À cette liste, au bureau du CECI, se sont ajoutées : une demande écrite du demandeur (moi), une attestation d’embauche de l’employeur (le CECI), des copies de la page 1 de mon passeport et de la page tamponnée lors de mon arrivée.

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L’arbre à palabres
mardi, 22 septembre 2009, 23:23
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Arbre à palabres

Arbre à palabres

J’avais toujours associé gueule de bois et casquette plombée au lendemain de soirées arrosées. Si je savais que la fumée était un facteur aggravant, jamais je n’avais réalisé que les abus de sucre et de nourriture pouvaient produire un effet similaire. En ce lendemain de korité, zéro gramme d’alcool dans le sang, à peine une cigarette inhalée, je me suis réveillée l’estomac à l’envers, les membres lourds et les articulations rouillées, le cerveau brumeux. Ce matin, j’ai réussi à me botter les fesses pour quitter la maison, curieuse de retrouver mes collègues, version post-Ramadan.

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De retour…
dimanche, 20 septembre 2009, 3:59
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Entre deux...

Entre deux...

Je rentre d’un séjour d’un mois et demi au Québec. Juste ce qu’il faut pour reprendre goût aux nuits fraîches, m’habituer à la présence d’êtres chers, perdre quelques réflexes en wolof, m’émerveiller devant les nuances chatoyantes de verts et de jaunes dans les champs qui défilent, sous le soleil, dans la petite fenêtre de mon casque de moto. J’y suis encore un peu, au Québec, en pensées, à tout le moins.

Physiquement, toutefois, je suis de retour. Un retour sous le signe de l’eau.

L’eau qui, par les journées de 32 °C et 95 % d’humidité qui se succèdent, me sort des pores.

L’eau qui s’est infiltrée par le toit dans ma chambre pendant mon absence et qui a fait naître une mousse d’un blanc bleuté sur plusieurs de mes vêtements et chaussures.

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Je vis en Afrique
vendredi, 17 juillet 2009, 9:45
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Ndeup sur Seneweb.com

J’ai souvenir d’un repas de Noël chez mes parents pendant lequel, à un moment donné, quelque part entre la tourtière et le dessert, on a commencé à se raconter des histoires de peur. Je ne sais plus qui a raconté le premier truc bizarre, ni de quel truc il s’agissait. La chasse-galerie ? Une histoire de loup-garou ? Une légende dans laquelle le diable envoûtait, en dansant, une jeune femme vierge ? Peu importe.

Ce qui est certain, c’est qu’une histoire fantastique en entraîne toujours une autre. Dans une sorte de surenchère, oscillant entre la curiosité, la peur et l’excitation, les auditeurs deviennent tour à tour conteurs, et les conteurs, auditeurs, rivalisant de détails inquiétants et de preuves d’authenticité jusqu’à ce que, d’un commun accord, on passe à un autre sujet en espérant arriver à trouver le sommeil plus tard.

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C’est officiel
mercredi, 3 juin 2009, 9:24
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Carte du Sénégal sur Quid.fr

Carte du Sénégal sur Quid.fr

Chers et chères amiEs,

On m’a officiellement proposé ce matin un mandat à titre de volontaire canadienne au sein d’un organisme partenaire du Centre d’études et de coopération internationale pour une durée de 24 mois.

Amis sénégalais, je me réjouis de passer plus de temps parmi vous.

Amis d’ailleurs, cela vous donnera un peu plus de temps pour vous décider à me rendre visite.

Lecteurs, voilà la vie de mon blogue prolongée de plusieurs mois et, avec elle, je l’espère, le plaisir de vous écrire et de vous lire.

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Des airs de famille
mardi, 2 juin 2009, 21:32
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Jac et le Takëifa
Jac et le Takëifa

Vendredi dernier, plusieurs groupes dont un « très sympa qu’il faut absolument découvrir » se produisaient à deux pas de chez moi. À 18 h 30, j’attendais le début du concert en compagnie d’une collègue. Après une première partie catastrophique et des exécutions correctes ternies par un son médiocre, le Groupe est apparu.

La première révélation a été démocratique : de gauche à droite, ils étaient là, seuls et ensemble, à s’écouter, à se laisser de la place et à en prendre dans une conversation fascinante. Ils étaient là, complémentaires, hétérogènes et harmonieux.

Puis est venue la révélation musicale : les morceaux se sont suivis et ne se sont pas ressemblé. Malgré des grooves éclectiques, le groupe avait un son à lui. Malgré un répertoire assurément rôdé, tout était frais et succulent.

Autre révélation, esthétique cette fois : ils étaient beaux, tous, jouant des corps et des instruments. Une mosaïque de bêtes de scènes, de styles, d’énergies.

« C’est comment, déjà, le nom ? », ai-je demandé. « Jac et le Takëifa », me dit mon voisin qui connaît bien. Je me rappelle alors une conversation de comptoir à la cafétéria du Village des arts. Le gérant du groupe, de l’autre côté du bar, m’avait parlé de frères et de sœurs qui commençaient à tourner en Afrique de l’Ouest et qui se débrouillaient bien. J’avais demandé à les entendre, mais manque de bol, il n’avait pas le CD.

Elle était là, cette famille Keita ; devant et autour de moi. La mère, un frère et une soeur dans l’assistance, sourires radieux ; les autres sur scène.

De droite à gauche, comme on lit le coran, il y avait : Cheikh Tidiane, à la guitare, qui faisait aller ses doigts sur les cordes, cérébral et ancré ; derrière, à la batterie, Ibrahima, le regard brillant, comme ses gestes ; au centre, à l’avant-scène, Jac, avec son charisme extrême et sa voix franche ; tout près, Maah Koudia qui, avec son teint clair, brillait à la basse comme une étoile sous les projecteurs ; en retrait, aux chœurs, Falla, juste, angélique et présent ; et complètement à droite, aux percussions, le seul sur scène à ne pas s’appeler Keita, Beidi Ngome, et ses mouvements délirants.

Le spectacle s’est terminé dans l’euphorie générale. Les fans, dansant au pied de la scène, ressemblaient à ceux qu’ils étaient venus voir : une grande famille dans une fête tout aussi grande. Peu après leur sortie de scène, le groupe était là, à discuter avec ceux qui s’étaient attardés.

J’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer la maman Keita, une maman fière et heureuse. Je lui ai dit ce que je pensais de ses enfants, que de belles choses. Et ils sont arrivés, d’abord les Takëifa, au compte-goutte, et puis Jac. La poignée de main et le regard francs, accueillants.

Je suis rentrée chez moi avec le sentiment d’avoir vécu un moment privilégié, le début d’une amitié musicale prometteuse. J’ai retrouvé ce soir-là la chaleur et l’optimisme contagieux de ma tribu, le talent modeste et généreux de ma sœur et de ses amis, l’espoir de soirées sur fond de guitares grattées au hasard de l’inspiration de ceux qui les prennent tour à tour pendant qu’autour d’eux d’autres mangent, boivent, discutent. Bref, ce soir-là, j’ai trouvé des airs de famille.

Pour les Dakarois, Jac et le Takeïfa seront en spectacle le 27 juin prochain au grand marché de la Patte d’Oie. Ceux qui se trouvent plus loin peuvent se rabattre sur les sites www.jacetlekateifa.com et http://myspace.com/kateifa1 pour effleurer l’univers du groupe, ou tenter de mettre la main sur son premier album, Diaspora.

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